Tchad /Conflit au Salamat : le gouvernement juge et partie

Publié le par tchadonlinepardefaut.over-blog.com

Abdelmanane-Khatab.JPG
En prenant la décision et en désignant Monsieur « le médiateur National » pour aplanir les contentieux entre les Arabes et les tribus non arabes du salamat, le régime de N’djamena a fait preuve de sa mauvaise volonté à condamner les arabes à payer une somme colossale de 324 millions de CFA en guise de “DIA” c’est à dire dédommagement.
Cette mediation à géométrie variable n’aide pas à résoudre le conflit intercommunautaire. Si telle est la médiation, nous leur disons haut et fort que vous nous trouveriez sur votre chemin, et un jour viendra la raison va triompher.
Le régime veut, par cette démarche bancale, tromper l’opinion nationale et internationale sur sa volonté de défendre les droits de l'homme dans cette région; ce qui n'est pas vrai, c’est une séduction de la haine. De qui ces médiateurs se moquent-il? Des Arabes? Où de la communauté internationale? Ces messieurs ignorent que tout le monde sait que ce sont eux qui violent les droits de l'homme au Tchad, je ne vois pas qui, peut donner crédit à une telle médiation ? Une médiation qui ne peut jamais être objective du fait qu'elle sera juge et partie.
Pour tout esprit clair faisant l’objet d’une consciente analyse, il est sans ambages que ce qui passe actuellement dans cette région de salamat, n’est rien d’autre que l’œuvre d’une main basse, celle du régime en vue de nuire les Arabes du Tchad. Par ce qu’on voit, l’on voudrait faire croire que l’agresseur est cet arabe qui se bat pour protéger son bétail de la gueule des vulgaires « loups » qui rodent quotidienne dans les bergeries arabes.
Nous nous interrogeons sur l’ampleur de cette cruauté qui a pour objectif majeur d’attiser la haine envers cette communauté.
Nous sommes entrain de vérifier, l’information sur la disparition du frère le chef de canton Hémat le défunt Fadoul Barcham dont le cas n’est toujours pas édifié. S’il arrive par malheur que la responsabilité de sa mort, revienne aux autorités en place, cela ajouterait de l’huile sur le feu et que tout peut arriver.
Nous souhaitons qu’un débat serein soit ouvert sur ce sujet brûlant afin que les amalgames disparaissent pour dépoussiérer de la logique et de la vérité de ce que sont réellement les arabes.
Il nous arrive de nous demander: pourquoi la médiation de Guéreda, est-elle différente de celle-ci?
Nous pensons que la réponse à cette question se trouve du fait qu’une partie en conflit appartienne au clan au pouvoir, et c’est pourquoi, le traitement de ce différend, a été particulier et a requis une attention du régime.
Aussi, déplorons-nous, le comportement des cadres’ arabes actuellement dans les affaires courantes avec le régime et qui font preuve d’un incroyable pusillanime en laissant leurs parents se faire humilier par le pouvoir central incarné par cette implacable dictature au Tchad.
Rien ne justifie, ce mutisme de voir ses propres parents pris en otage et humiliés devant soi.
En fin, nous lançons un appel pressant à toutes les communautés tchadiennes sans distinction, que nous sommes venus au monde pour nous connaître, mais aussi et surtout vivre ensemble sur cette terre pour un temps dans la paix, l’unité et en harmonie.
Il est pour nous, un devoir de rendre un hommage mérité au passage à la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, pour l’audition de deux alliés du régime Deby au Tchad sur les évènements de N’Djamena de février 2008 et les circonstances obscures de la disparition de notre compatriote Ibni Oumar Mahamat Saleh.
Nous espérons ainsi, que cette initiative noble des parlementaires français aille jusqu’au bout pour alléger les douleurs morales causées à la famille biologique et politique de l’opposant tchadien.
En revanche, nous sommes écœurés par les déclarations fantaisistes de M.Abderahman Djasnabaille, ministre aux « droits de l’homme », qui, du bout des lèvres, semble minimiser la disparition au Tchad de M.Ibni Oumar Mahamat Saleh, il reste toujours figé sur le prétendu forum des droits de l’homme tenu à N’Djamena pour défendre l’indéfendable. Forum à l’issue duquel, nous avons vu des Chefs religieux décerner les prix à Idriss Deby au nom de la paix.
Alors, que ce dernier est à la base de l’instabilité politique et des violations massives des l’homme dans ce pays où le peuple est meurtri. Quelle contradiction?
De surcroit, M.Djanasbaille, nous harangue en disant qu’il est dans le gouvernement par conviction. Pourtant, rappelons-le, qu’en 2001, à la veille de l’élection présidentielle, il a été jeté en prison par le même régime. De quelle conviction, nous parle-t-il dans Ce cas précis?
Abdelmanane Khatab
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article